En 1827, l’abbé Thibaud, curé de Robion mentionne dans l’état des bienfaiteurs de l’Eglise qu’ « Antoine Honnorat a donné la statue en pierre de saint Henri, empereur ». L’Inventaire de 1905 précise qu’il s’agit d’une statue en terre cuite de 60 cm de hauteur, située dans la chapelle de Saint-Roch.
Henri II, né le 6 mai 973 et fut sacré empereur romain germanique le 14 février 1014 par la pape Benoît VIII.
Il était destiné à la vie religieuse, et fut éduqué par un évêque dans ce but. Il dut toutefois succéder à son père et épousa Cunégonde de Luxembourg, qu’il associa à la conduite de son empire.
Il sut allier à la fois ses responsabilités politiques, associant son épouse au gouvernement, ses obligations d’époux – prenant volontiers du temps avec son épouse dans la solitude-, et ses devoirs de chrétien, ayant le souci de réformer l’Eglise.
Non seulement l’empire connaissait une période tourmentée qui lui a demandé de mener de nombreuses campagnes pour en assurer l’unité, mais l’Eglise aussi, qui vit dans le monde sans être du monde, était victime de l’esprit de corruption et de jouissance de l’époque. Il sut unir ses responsabilités politiques et ses devoirs de chrétien pour assurer l’unité de l’Empire et réformer l’’Eglise. Il fonda de nombreux monastères.
Il est décédé à 51 ans le 13 juillet 1024, et fut enseveli à Bamberg. N’ayant pas eu d’héritier, il avait établi le Christ comme son légataire. Son épouse, sainte Cunégonde, devenue veuve, se fit religieuse au monastère de Kaffungen (Hesse) qu’elle avait fondé. Elle fut enseveli auprès de son époux à sa mort. Ils sont fêtés le même jour.
Il écrivit à l’évêque de Bamberg :
« Nous devons abandonner les biens temporels et mettre au second plan les avantages terrestres pour nous efforcer d’atteindre les demeures célestes qui sont éternelles. Car la gloire présente est fugitive et vaine si, tandis qu’on la possède, on omet de penser à l’éternité céleste. »