Il n’est pas rare que des personnes me confient qu’ils ont du mal à comprendre les textes de la Sainte-Ecriture. Cela leur semble peut-être difficile, ou bien ils s’estiment n’être pas suffisamment savants, s’interdisant même de les comprendre. Et si nous nous laissions conduire par le Seigneur Jésus, et comme il le fit pour les disciples d’Emmaüs, lui permettre de nous ouvrir le cœur à l’intelligence des Ecritures.
« Selon sa habitude », l’Evangile de Saint Luc (chap. 4), nous dit qu’alors que « sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, », il proclama un passage du prophète Isaïe dans la synagogue de Nazareth. Cette habitude de fréquenter, lire, scruter la sainte Ecriture, doit être la nôtre. Cette fréquentation, cette familiarité, cette curiosité et cette attente sont primordiales dans la connaissance et la compréhension des Ecritures.
« Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui », ajoute saint Luc. Et en effet, nous ne pouvons entrer dans l’intelligence des Ecritures si nous ne fixons notre regard, celui de notre cœur et celui de notre esprit, sur le Seigneur Jésus. C’est par Lui, avec Lui et en Lui, qui nous pouvons connaître et comprendre celle-ci.
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. ». Les textes de la Sainte Ecriture, ne sont pas des récits du passé, mais le témoignages d’hommes et de femmes de foi, qui transmettent l’expérience de l’Eternel qu’ils ont reconnu, connu et aimé. Si les événements sont ceux du passé, Celui dont ils témoignent est l’Eternel, vivant aujourd’hui. Celui qu’ils ont vu, reconnu, connu et aimé, nous pouvons aujourd’hui, le voir, le reconnaître, le connaître et l’aimer.
« Tous lui rendaient témoignage ». C’est là le gage, le signe, que notre cœur s’est ouvert à l’intelligence des Ecritures : ayant entendu ces paroles, notre cœur ayant été touché, nous rendons témoignage au Christ Jésus, en paroles et en actes dans notre vie quotidienne.
abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades