La pauvreté de la veuve qui donne ses dernières pièces de monnaie pour le Trésor du Temple de Jérusalem sous le regard de Jésus rejoint neuf cents ans après la misère de la veuve de Sarepta qui donne au prophète Elie sa dernière poignée de farine. Ces deux veuves sont prêtes au don total de ce qu’elles possèdent.
Ces deux textes, l’un de l’Ancien, l’autre du Nouveau Testament que nous lisons en ce dimanche, préfigurent la cinquième journée mondiale des pauvres que nous vivrons dimanche prochain, 14 novembre 2021.
Les premières communautés chrétiennes créées peu après la Résurrection et l’Ascension de Jésus partageaient tout. Et nous aujourd’hui que devons-nous faire face à la pauvreté ?
Dans son message le Pape François nous donne quelques pistes de réflexion : Les personnes dans la pauvreté de toute condition et de toute latitude nous évangélisent, car elles nous permettent de redécouvrir de manière toujours nouvelle les traits les plus authentiques du visage du Père. « Ils ont beaucoup à nous enseigner. Par leurs propres souffrances ils connaissent le Christ souffrant. Il est nécessaire que tous nous nous laissions évangéliser par eux. Nous sommes appelés à découvrir le Christ en eux, à prêter notre voix à leurs causes, mais aussi à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux. Notre engagement ne consiste pas exclusivement en des actions ou des programmes de promotion et d’assistance ; ce que l’Esprit suscite n’est pas un débordement d’activisme, mais avant tout une attention à l’autre qu’il considère comme un avec lui. Cette attention aimante est le début d’une véritable préoccupation pour la personne de l’autre, à partir de laquelle je désire chercher effectivement son bien » (Exhortation apostolique « La joie de l’Evangile »).
Cette pauvreté aujourd’hui peut revêtir de multiples facettes, je pense essentiellement à une nouvelle pauvreté que notre société à créée : la solitude. Cette solitude a été particulièrement renforcée par le confinement que nous avons vécu récemment. Un confinement qui nous éloigne encore de gestes d’affection qui nous étaient familiers avec nos proches, nos amis. Plus d’embrassades, plus de gestes affectueux mais la garde constante d’une distance entre les personnes.
Que l’Esprit Saint nous aide à vivre chaque jour un chemin d’accueil, de solidarité et de vraie charité pour ceux qui nous entourent, que nous les connaissions ou non !
Franck Thiriet, diacre permanent