Lors de la bénédiction de la chapelle saint Peyre, notre archevêque nous a exhorté à prendre du temps pour prier, pour aller visiter Notre Seigneur à l’église. Plusieurs personnes ont réagi à haute voix : « elle est toujours fermée ! ». J’ai entendu ces paroles ! Elles m’ont fait réagir et sans doute un peu blessé, comme si c’était un reproche qui m’était personnellement adressé.
Il est vrai qu’elle est souvent fermée ! Vous vous souvenez tous de ce vol de quatre statues qui a eu lieu en pleine journée, il y a plus de 10 ans, qui explique que nous gardions l’église fermée - le plus souvent - par sécurité. En effet, beaucoup trop d’objets sont vulnérables dans notre église. Par ailleurs, ce vol a pu avoir lieu parce que l’église étant ouverte, il n’y avait personne d’autre, à l’intérieur, pour empêcher ce vol, ne serait-ce que par sa simple présence !
Toutefois, il n’est pas juste de dire qu’elle est toujours fermée. Plusieurs fois dans la semaine, notre église de Robion est ouverte pour la célébration de la messe ou la prière du chapelet. J’espère que chacun pense à profiter de cette opportunité !
Par ailleurs, pendant l’été, plusieurs paroissiens ont donné de leur temps, précisément pour permettre d’ouvrir plus largement nos églises, aussi bien à Robion qu’aux Taillades. Il est justice de les remercier d’avoir donné du temps pour cela. Ceux qui ont affirmé qu’elle était toujours fermée ont-ils donné de leur temps pour faciliter cette ouverture ? Ont-ils au moins saisi l’opportunité, eux-mêmes, pour prendre du temps et venir y prier ?
Notre église fermée est-elle un obstacle pour ceux qui veulent venir prier, ou bien est-elle fermée parce que manifestement trop peu de fidèles manifestent ce désir ? Je souhaiterais, pour ma part, qu’elle fût ouverte plus largement. L’expérience montre que c’est une magnifique opportunité pour permettre à chacun de venir rencontrer Notre Seigneur : aussi bien pour ceux qui assurent une présence d’accueil et de prière, pour les fidèles qui viennent chercher un moment de recueillement et de prière, que pour les touristes, visiteurs et curieux, qui entrent presque par hasard ! Avons-nous seulement conscience de cela ?
Avant de réagir devant une porte fermée, posons-nous la question de savoir si nos cœurs, eux, sont ouverts ! Concrètement, chacun de nous peut ouvrir son cœur et contribuer à ouvrir nos églises. Je suis tout disposé, et plus que cela, à permettre une ouverture plus régulière, plus large, plus généreuse de notre église. Le curé n’est que le gardien des clefs, il n’est pas le propriétaire de l’église ! Toutes les propositions et initiatives seront bienvenues pour favoriser une ouverture plus large !
abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades