Les médias, peu à peu, à doses homéopathiques, nous préparent à un nouveau confinement, certes, mais plus et mieux que cela, le mercredi 17 février, nous entrerons dans le saint temps du Carême. S’y préparer est le meilleur moyen de ne pas subir ce probable confinement, et de mettre à profit ce temps de Carême.
Le II° Concile du Vatican, dans la constitution sur la Sainte Liturgie, réaffirme que « par la commémoration ou la préparation du baptême, et par la pénitence, (le Carême) invite plus instamment les fidèles à écouter la parole de Dieu et à vaquer à la prière, et les dispose ainsi à célébrer le mystère pascal », et d’ajouter que « la pénitence du carême ne doit pas être seulement intérieure et individuelle, mais aussi extérieure et sociale ». Cela a une portée toute particulière en cette période.
La finalité est claire : préparer ou raviver la grâce du baptême, célébrer et comprende le mystère pascal, qui est le cœur vital et essentiel de notre foi chrétienne. Quels sont les moyens ? L’écoute de la Parole de Dieu, la prière, la pénitence et la charité. Le programme est établi, certes, encore faut-il l’adapter à ce que nous sommes, à nos réalités, à nos moyens.
En cela, il est nécessaire d’être réaliste et pragmatique. Il ne suffit pas de vouloir, d’une manière générale, encore faut-il savoir pratiquement et concrètement discerner les moyens à employer pour cette fin. Il est nécessaire de se fixer des objectifs et de moyens concréts, chaque jour, chaque semaine, des rendez-vous tout au long de ce Carême. En fixant ces objectifs, il faut aussi être réaliste et ne pas établir des objectifs impossibles à tenir, au risque de les abandonner et de perdre courage.
Chaque jour, pour soutenir notre prière, nous pouvons prendre le temps de lire et méditer l’un des textes de la liturgie de la messe ; chaque semaine, nous pouvons consacrer un peu plus de temps à la prière, notamment par la participation à la messe en semaine ; tout au long du carême, il est important de prévoir de se confesser et de vivre l’expérience la miséricorde. Les possibilités ne manquent pas.
Je vous invite, chacun, à prendre du temps pour réfléchir à cela, pour mettre par écrit ces objectifs. Des propositions paroissiales seront aussi faites pour nous soutenir et encourager fraternellement.
Abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades