Dans l’évangile du samedi 20 juillet, il est précisé que « les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr », or en apprenant cela, Jésus se retira.

Il serait facile d’imaginer que Jésus fuit face au péril, aux dangers, à la méchanceté des hommes et à leurs manœuvres. Toutefois, cela ne correspond pas aux habitudes de Notre Seigneur.

Saint François de Sales, dans son Introduction à la vie devote, invite à cette retraite spirituelle. « Nos coeurs » écrit-il, « doivent prendre et choisir quelque place chaque jour, ou sur le mont Calvaire, ou ès plaies de Notre Seigneur, ou en quelque autre lieu proche de lui, pur y faire leur retraite à toutes sortes d’occasions, et là s’alléger et récréer entre les affaires extérieures, et pour y être comme dans un fort, afin de se défendre des tentations ». Il ne s’agit pas de fuir, de se cacher, de s’isoler, mais de prendre du recul et de la hauteur. Si nous sommes assaillis par les problèmes, les difficultés, les préoccupations et les attaques, extérieurement, il est important de rependre possession de notre cœur, et, ainsi que le dit saint François de Sales, pour prendre conscience que ce qui agresse notre corps, « ne sont pas autour de votre cœur... si votre cœur demeure lui seul en la présence de Dieu seul ».

Et dans cette retraite, nous dit l’évangile, « beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous ». Notre Seigneur ne fuit ni ne s’isole, puisqu’une foule se met à sa suite, et dans cette proximité et cette retraite auprès de lui, il leur donne la guérison. Ils sont guéris de leurs peurs, de leurs angoisses, de leurs soucis, de leurs faiblesses, de leur vulnérabilité. Auprès de lui, ils reprennent force et confiance.

En cette période estivale, selon les conseils de saint François de Sales « retirez donc quelquefois votre esprit dedans votre cœur, où séparé de tous les hommes, vous puissiez traiter coeur à coeur de votre âme avec son Dieu ».

abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades