En ce 8 septembre, nous célébrons la naissance (nativité) de la Vierge-Marie. L’Eglise et la communauté de Robion sont sous son patronage. En quoi cet événement qui marque l’intime d’une famille peut-il nous concerner aujourd’hui, et nous apporter quelque lumière ?
La Vierge-Marie a donné au monde le Christ, le Messie, le Sauveur. Elle a reçu une grâce unique et singulière, parce que, comme chacun de nous, elle est unique et singulière. La grâce de Dieu, toujours unique s’enracine dans une histoire particulière. C’est vrai pour chacun de nous, c’est vrai pour la Vierge-Marie. En célébrant sa naissance, c’est plus qu’un anniversaire que nous fêtons, nous nous replongeons aux sources de l’histoire de la grâce pour chacun de nous.
La tradition nous transmets le nom de ses parents : Anne et Joachim. Nous savons peu de choses à leur égard, sinon qu’ils sont un couple, une famille d’Israël, et comme tout croyant, ils attendent l’accomplissement des promesses de Dieu, comme chacun des membres du Peuple de Dieu. La famille est ce foyer, « église domestique », selon l’heureuse expression de saint Jean-Paul II, où brûle l’amour, la foi, l’espérance, vertus nécessaires et vitales pour la vie du couple, de la famille et l’épanouissement des enfants. Ils forment ce foyer au cœur duquel chacun apprend à vivre, à grandir, à aimer, à recevoir et à transmettre. Cela pourrait paraître si évident !
En effet, c’est d’abord par l’exemple de ses parents, puis par leurs enseignements et leurs paroles, que la Vierge-Marie a appris à aimer, à prier, à écouter et comprendre la Parole de Dieu. Elle a appris à aimer en voyant l’amour de ses parents ; elle a appris à prier en priant avec eux ; elle a appris à écouter et comprendre la Parole de Dieu avec eux. Le oui qu’elle dit à l’ange Gabriel, se préparer et s’enracine dans ce qu’elle a vécu dans sa famille. La famille est ce cœur privilégié pour recevoir et transmettre la foi, en acte et en vérité.
Cette fête nous conduit à prendre la mesure de l’importance de la famille. J’aime bien poser cette question aux futurs époux : quel est le premier devoir d’un père ou d’une mère vis-à-vis de ses enfants ? Le premier devoir d’un époux, c’est d’aimer son épouse, le premier devoir d’une épouse, est d’aimer son époux. C’est dans cet amour réciproque que les enfants reçoivent l’amour de leurs parents et apprennent à aimer. Le premier devoir, est d’aimer Dieu, en acte et en vérité, c’est ainsi qu’ils transmettent la foi.
abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades