La bienheureuse espérance, comme le dit la liturgie, c’est la venue du Messie. C’est le sens du mot AVENT, adventus en latin,
l’AVEnemeNT ou venue du Messie. Le Messie (Messiah en hébreu), ou Christ (en grec), ou Sauveur est annoncé par le Seigneur dès après le péché originel. Dès le début, Notre Dieu souhaite ne pas abandonner sa création, au contraire, il en prend soin. Ce messie est annoncé de multiples manières dans l’Ancien Testament, tout au long de l’histoire du Peuple de Dieu, à travers les évènements de la vie de ce Peuple, et par la parole des prophètes.
Pendant le temps de l’Avent, nous nous préparons aux trois avènements du Sauveur. En tout premier lieu, l’avènement que nous célébrons et que nous attendons est celui de la fin des temps. Le Seigneur Jésus a annoncé qu’il reviendrait dans la gloire, après bien des épreuves et des signes terribles, pour la victoire finale. Tous les événements de nos vies, qui bien souvent nous bouleversent et nous déstabilisent, sont aussi un signe que la fin des temps est proche. Ce n’est pas le moment de faiblir ou de baisser les bras, au contraire !
Ce qui renforce notre espérance et notre attente confiante, c’est la première venue du Sauveur. C’est ce que nous célébrons à Noël. « un Sauveur nous est né, le Christ nous est donné » chanterons-nous à Noël. L’avènement du Sauveur a déjà commencé, il a manifesté sa gloire, de bien des façons, non seulement par des miracles, mais aussi par ses paroles, par l’accomplissement des prophéties, et d’une manière éclatante dans sa résurrection.
Ce n’est pas simplement un événement historique, du passé, mais le gage de notre espérance aujourd’hui. C’est là que nous prenons conscience de son troisième avènement, aujourd’hui, par la grâce, dans les sacrements, la prière et la vie chrétienne, c’est-à-dire à la suite du Christ. Il ne s’agit pas simplement de l’imiter, mais en vivant en présence, en sa compagnie, de nous laisser transformer par sa présence et son amour.
abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades