En entrant dans ce temps de l’Avent, nous entrons dans une nouvelle année liturgique qui nous prépare aux trois avènements de notre Seigneur et Sauveur. C’est le sens même du mot AVENT, qui est la contraction, avec le temps, du mot AVènemENT. L’avènement est un mot qui provient de l’ancien français qui signifie « ce qui doit avenir, ce qui doit arriver ».
L’Avènement du Sauveur, sa victoire définitive sur le Mal, le péché et la mort, doit arriver à la fin des temps. C’est là notre espérance. Ce que nous attendons, ce n’est pas la fin d’un monde, comme quelque chose d’irrémédiable, terrifiant et horrible, mais comme la fin d’un temps où le Mal, le péché et la mort semblent avoir le dernier mot. Nous attendons la victoire de Celui qui doit en être vainqueur. Cet avènement est annoncé dans la Sainte Ecriture de bien des façons, depuis le péché originel, et Notre Dieu, dans l’histoire du Peuple de Dieu a donné bien des gages, des signes, pour affermir notre espérance. Toute l’Ecriture est comme un témoignage de ce don de Dieu, pour affermir notre espérance.
« Lorsque les temps furent accomplis », nous enseignent l’Ecriture et la Tradition, Dieu s’est fait homme. Le Père éternel, Créateur et Sauveur, Dieu d’Amour, a voulu se donner lui-même aux hommes, au monde, pour les sauver et les libérer du péché et du mal. Le Père s’est donné en son Fils Unique, Dieu fait homme, Dieu donné par Amour, en Jésus-Christ, dans la puissance de l’Esprit-Saint, l’Esprit d’Amour. Même si le terme du temps de l’Avent n’est pas marqué par le retour glorieux du Sauveur, en revanche, nous faisons mémoire de sa première venue dans le temps et dans l’histoire des hommes. Avec son Incarnation, fêtée au temps de Noël, commence la fin des temps.
En nous faisant entrer dans les derniers temps, le Seigneur nous a aussi donné les moyens de les vivre, par l’avènement de sa grâce. Tournés vers son avènement glorieux, forts de son premier avènement dans l’Incarnation, Notre Dieu se donne à nous par sa grâce, au quotidien, pour vivre ce temps. Il est avec nous, auprès de nous, en nous. D’une manière tangible, sensible et réelle, sa grâce, le don de son Amour, se réalise par les sacrements, portés par la prière, celle de toute l’Eglise, avec la nôtre personnelle, dans toutes les dimensions et les occasions de notre vie.
Abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades