Alors que le mois de Marie touche à son terme, en vous invitant à prendre part au pèlerinage à la chapelle de Notre-Dame-des-Anges, à Robion, pour conclure ce mois, je voudrais méditer sur ce titre qui est attribué à la Vierge dans la prière des litanies qui lui sont consacrées.
Affligés, nous le sommes depuis plus d’un an, maintenant, avec la menace d’une épidémie, les mesures contraignantes qui l’ont accompagnée, les conséquences que cela a pu avoir non seulement sur notre santé physique, sur le cours et la santé de nos activités religieuses, familiales, professionnelles, commerciales et associatives, sur notre santé morale voire mentale. Assurément, nous avons besoin d’être consolés ! Il ne s’agit pas d’oublier, de faire comme si rien ne s’était passé, d’ignorer nos maux et afflictions, mais de trouver les moyens, le courage, la force, l’enthousiasme pour reprendre le cours de nos vies.
Au pied de la Croix, Marie et le disciple que Jésus aimait étaient là, dans la douleur, la peine et l’affliction. Notre Seigneur Jésus en croix, selon les paroles de l’Evangile de Saint Jean dit au disciple qu’il aimait « voici ta mère ! » et à Marie : « voici ton fils ! », et l’évangéliste d’ajouter, « à partir de ce moment-là, le disciple l’accueillit chez lui ». Ce disciple que Jésus aimait, c’est aussi chacun de nous, qui sommes, chacun, l’objet de cet amour qui va jusqu’à donner sa vie. Notre première consolation nous est donnée par le Seigneur Jésus qui nous confie à sa mère, qui nous confie sa mère.
Marie est mère de consolation, parce qu’elle nous apprend à vivre avec le Seigneur Jésus, par son exemple, elle nous apprend à le voir, le regarder, le contempler et l’accueillir dans la foi. Elle qui a donné au monde le Sauveur, le Christ, peut encore nous le donner, nous conduire à Lui, contribuer à nous établir et affermir dans sa grâce.
Loin d’être une dévotion parmi d’autres, prier la Vierge-Marie, c’est répondre à cette invitation du Seigneur « voici ta mère », et l’accueillir chez nous, comme le fit le disciple bien-aimé. La prière du chapelet, de l’Angélus, des litanies et tant d’autres dévotions, nous aident simplement et concrètement à accueillir la Vierge-Marie chez nous, à nous laisser conduire par elle, à accueillir avec elle la grâce de Dieu. Voilà la consolation que Marie nous apporte au cœur de nos afflictions. Avec la Vierge-Marie, avec son aide, son exemple et par son intercession, ne nous laissons pas submerger par les afflictions, mais affermissons nos cœurs dans la grâce de Dieu.
Abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades