Préparons le chemin du Seigneur

5 décembre 2020

C’est ce que fit le Peuple de Dieu, pendant de longs siècles, attendant et préparant l’accomplissement des promesses de Dieu, par l’avènement du Messie, du Christ, du Sauveur. C’est ce que nous faisons chaque année, d’une autre manière, lorsque nous préparons nos villes et villages, nos commerces, nos maisons, nos tables, nos crèches. Parce qu’en célébrant Noël, c’est l’avènement du Sauveur que nous proclamons : non seulement sa venue dans le temps il y a plusieurs siècles, mais aussi l’affirmation qu’il reviendra dans la gloire à la fin des temps. L’attente et la préparation du Peuple d’Israël, l’avènement du Sauveur il y a plus de 2000 ans, la conviction qu’il reviendra dans la gloire, nous conduisent chaque jour à attendre et préparer sa venue et son avènement par sa grâce.

Tous les sacrements, ainsi que l’écrit le bienheureux César de Bus « Il y a sept sacrements, que Jésus-Christ a institués, et qui sont tous nécessaires à l’Eglise chrétienne, puisque c’est par leur moyen que les infidèles viennent à naître spirituellement, à croître et se fortifier en la perfection, à être nourris du pain de vie, à être guéris du péché quand leur âme en est tombée malade, à être renforcés au temps de la mort, à être conduits et gouvernés par les personnes ecclésiastiques, et enfin à procurer légitimement la conservation du genre humain par la génération des enfants » (Instructions familières IV, Leçon 1, pp. 25-26). Mais parmi tous ceux-là, le sacrement de la confession est le plus propre à préparer nos cœurs à accueillir la venue du Sauveur en sa grâce, en le libérant de tout ce qui pourrait empêcher cet avènement.

Le premier pas est celui de la pénitence, « comme vertu, c’est une habitude ou disposition infuse de Dieu, par laquelle l’homme est porté à détester ses péchés, et à les punir en soi-même, avec un ferme propos de les éviter à l’avenir » (IV-L10, 228). Cette vertu de pénitence nous conduit à la contrition qui nous fait avoir et la connaissance et le regret de nos péchés, mais « afin que la contrition soit véritable, il faut que la douleur qu’on a de ses péchés, soit accompagnée de l’espérance d’en obtenir le pardon » (IV-L11, 238 ).

Et le bienheureux César de Bus de nous exhorter à « faire grand état de la confession, qui nous ouvre le ciel » (IV-L12, 278), c’est-à-dire qui ouvre notre cœur et le dispose à la grâce et à la présence de Dieu.

 

Abbé Bruno Gerthoux, curé de Robion et des Taillades